Article Radio Canada
Les explosions stellaires appelées supernovae sont maintenant mieux expliquées grâce à des travaux menés à l'Institut Max Planck, en Allemagne.
Les résultats obtenus par les astrophysiciens Akos Bogdan et Marat Gilfanov montrent que ces astres proviennent dans la majorité des cas de la fusion de deux étoiles naines blanches.
À l'heure actuelle, la théorie largement acceptée veut que les supernovae de type 1a se forment lorsqu'une naine blanche (le coeur dégénéré d'une étoile géante rouge) devient instable après avoir dépassé sa masse maximum.
Toujours selon cette hypothèse, cette instabilité peut provenir :
de la fusion de deux naines blanches
de l'accrétion, un processus par lequel la gravité d'une étoile absorbe la matière d'une autre.
L'étude
Les chercheurs ont observé cinq galaxies elliptiques ainsi que la région centrale de la galaxie d'Andromède à l'aide de l'observatoire spatial Chandra X-Ray de la NASA.
Ils ont ainsi pu établir que l'hypothèse de l'accrétion ne tient la route que dans environ 5 % des cas. Selon eux, avec cette théorie, les galaxies seraient environ 50 fois plus brillantes sous l'effet des rayons X que ce qu'il est possible d'observer à l'heure actuelle.
Le duo de chercheurs veut maintenant savoir si la fusion est également la première cause de l'apparition de supernovae dans les galaxies spirales, comme notre Voie lactée.
Détection difficile
Il est très difficile d'identifier une éventuelle supernova avant l'explosion, expliquent les chercheurs, puisque les paires de naines blanches sont très difficiles à détecter. De plus, lorsqu'elles sont suffisamment proches pour fusionner, elles ne mettent que quelques dixièmes de seconde avant d'exploser.
En plus d'utiliser les supernovae de type 1a comme des bornes cosmiques pour mesurer l'expansion de l'Univers, les astrophysiciens s'en servent aussi pour tenter de déterminer les propriétés de la matière noire. Ainsi, pour le faire correctement, les scientifiques doivent connaître avec précision l'évolution de la puissance de la luminosité de ces supernovae.
Le détail de ces travaux est publié dans le magazine Nature.