Définition L'Union astronomique internationale, organisation chargée de la nomenclature astronomique, définit une planète naine comme un corps céleste du système solaire qui satisfait aux conditions suivantes :
* il est en orbite autour du Soleil (ce n'est donc pas un satellite) ;
* il possède une masse suffisante pour que sa gravité l'emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique (sous une forme presque sphérique) ;
* il n'a pas fait place nette dans son voisinage orbital.
Ce terme fut adopté le 24 août 2006 par l'Union astronomique internationale. Il participe d'une classification des objets du système solaire en trois catégories selon leur taille et leur environnement. En plus des planètes naines, les planètes sont des objets suffisamment grands pour avoir fait place nette dans leur voisinage ; les petits corps ne sont pas suffisamment massifs pour être en équilibre hydrostatique. Selon cette définition, les planètes naines ne forment pas une sous-catégorie des planètes, mais une catégorie à part entière.
En juillet 2008, quatre corps ont officiellement été reconnus comme planètes naines (voir plus bas). D'après Michael E. Brown, découvreur d'Éris, une cinquantaine d'autres corps pourraient prochainement rejoindre cette nomenclature, puis des centaines d'autres à l'avenir.
En juin 2008, l'Union astronomique internationale (UAI) a décidé de classer Pluton et Éris dans la catégorie des plutoïdes. Un plutoïde est une planète naine orbitant au-delà de Neptune. L'UAI n'a pas créée de nouvelle catégorie pour Cérès.
En dehors de cette nouvelle classification, les autres termes tels ceux d'astéroïde ou d'objet de la ceinture de Kuiper continuent à s'appliquer. Ces termes sont basés sur la situation de l'objet dans le système solaire ou sa composition.
Dimensions Les limites supérieures et inférieures en taille et en masse des planètes naines ne sont pas spécifiées dans la résolution 5A de l'Union astronomique internationale. À proprement parler, il n'existe aucune limite supérieure et un objet plus grand et plus massif que Mercure et qui n'a pas « nettoyé son voisinage autour de son orbite » peut être catégorisé comme une planète naine.
La limite inférieure est déterminée par le concept d'« équilibre hydrostatique », mais les dimensions auxquelles un objet atteint un tel état ne sont pas déterminées ; des observations empiriques suggèrent qu'elles varient suivant la composition et l'histoire de l'objet. La version initiale de la résolution 5 définissait l'équilibre hydrostatique comme s'appliquant « aux objets dont la masse dépasse 5×1020 kg (soit 500 millions de milliards de tonnes) et le diamètre 800 km », mais ceci ne fut pas retenu dans la résolution finale.
Voisinage La définition d'une planète naine suppose qu'elle n'a pas « fait place nette dans son voisinage ».
Alan Stern et Harold F. Levison ont défini un critère permettant de faire la distinction entre une planète et une planète naine[5], exprimant la probabilité d'une rencontre entre un objet et un corps plus petit à la suite d'une déviation de l'orbite de ce dernier. Selon ses auteurs, ce critère permet d'estimer la capacité d'un corps à nettoyer son voisinage. Stern et Levison trouvèrent un écart de cinq ordres de grandeur entre sa valeur pour Mars et celle des plus grands astéroïdes et transneptuniens.
En utilisant ces travaux, Steven Soter a proposé un paramètre nommé discriminant planétaire, permettant de faire la distinction entre les planètes naines et les huit planètes du système solaire, sur la base de leur capacité à nettoyer les corps plus petits par collision, capture ou perturbation gravitationnelle.