Dans l'Univers, il en existe plusieurs sources. Le cœur du Soleil, par exemple, émet plusieurs centaines de milliards de milliards de neutrinos par seconde. On les étudie depuis maintenant une trentaine d'années. On sait que chaque centimètre carré de notre peau est ainsi traversé en permanence par plusieurs milliards de neutrinos chaque seconde. D'autres sources clairement identifiées et répertoriées dans l'Univers ont été identifiées : c'est le cas de la supernovae SN1987a qui émet des neutrinos de faible énergie (environ le Mev). Or personne, jusqu'à maintenant, n'en a observé avec de hautes énergies (supérieure au Tev). Pourtant la présence de rayons cosmiques ultra énergétiques (il s'agit de protons par exemple ayant une énergie de l'ordre de 10e20 eV, soit l'équivalent d'une balle de tennis lancée à environ 100 km/heure !), laisse penser qu'il doit exister ce type de sources quelque part dans l'Univers.
Les sources sensées produire des rayons cosmiques sont aussi le siège d'émission de photons gammas, mais aussi de neutrinos très énergétiques que les astrophysiciens cherchent à attraper. Or, pour cela, il faut pratiquer une astronomie d'un nouveau type, une astronomie de “neutrino” ! Il faut pour cela des détecteurs qui ne sont pas de la même nature et du même type de ceux qui sont utilisés pour l'astronomie classique. Observer des particules implique nécessairement qu'elles interagissent avec quelque chose. Or, la faible interaction des neutrinos avec la matière, les rend particulièrement difficiles à détecter.