Réfracteur Zeiss

Dans la série "Les grands souvenirs d'Astrophil", voici l'instrument avec lequel j'ai fait de merveilleuses observations et photographies entre 1985 et 1997, alors que j'étais encore domicilié en Suisse. Il s'agit d'un ancien réfracteur Zeiss installé sous une coupole de neuf mètres de diamètre, dans un petit bâtiment nommé "Pavillon Hirsh". Comme j'ai bien trop de souvenirs d'observations réalisées en ce lieu, je me contenterais de vous en présenter queqlues images. Celles en noir et blanc sont extraites d'un ancien catalogue de matériel astro Zeiss.

Et tu as observé là dedans ? Tu es sans nul doute un grand gourou de l'astronomie : je rêve de bénéficier d'une telle opportunité. "Jamais tu ne négligearas ce que d'autres avant toi ont réalisé et quelque soit l'état du progrès tu te souviendras, d'autres avant permirent les avancées d'aujourd'hui".
Sacré Philippe tout de même !



PS j'ai un petit espoir avec la grande lunette coudée de Nice en France ... A suivre !

Ah Norma, tu aurais adoré voir la photosphère à travers ce réfracteur de 300mm F/15! J'avais adapté un filtre plein champ de type "Mylar" à l'époque. Combien de nuits n'ais-je passé à détailler la Lune et observer planètes, étoiles, amas globulaires et nébuleuse planétaires! Puis, du fait de travaux lourds de réfection entrepris vers 1998, l'accès en fut interdit aux amateurs durant plusieurs années... Aujourd,hui, certains ont obtenus le privilège de réutiliser cette "vielle dame". Ah les chanceux!!

En feuilletant ce catalogue Zeiis découvert récemment à la BNF, je constate qu'il doit être des années 1908-1909. Pour les amoureux de belles mécaniques, voici quelques exemples d'instruments de l'époque. Oh merveilles! (Norma, retient ton souffle!)

Un réfracteur "chasseur de comète" de 200 mm de diamètre.



Un réfracteur équatorial de 80 mm...pour amateur!



Et pour finir, un superbe réfracteur de 200 mm à monture équatoriale d'observatoire. La focale pouvait varier selon l'optique commandée, soit de 1.88m à 2.35 m (F/D 9.4 à F/D 11.75)

Merci Astrophil pour ces illustrations, je trouve certains concepts mécaniques du siècle dernier très ingénieux, aujourd'hui pas mal de problèmes qui se résolvaient avec de la mécanique migrent vers des solutions électroniques.

J'adore le chercheur de comète, avec l'intersection des deux axes à l'emplacement de l'oculaire, par contre avec tous ces contre-poids, je me demande si ça ne vibre pas au moindre mouvement... (on va me répondre : mais non !!!, c'est du "Carl Zeiss") , ça résourd une grosse problèmatique pour les observateur à longue focale.

C'est bizarre que le "revolver" à disparu des systèmes optiques contemporain, Tout comme le contre-poid flottant qui ressemble à une bascule romaine. Les derniers que j'ai vu c'était sur les vieux C8 (orange)

Un bon coup de nostalgie envers le streamline design, surtout avec cette dernière monture fixe, ces marches d'escalier du triple refracteur Zeiss et ces rivets.

Comme tu y as songé, je pense que...cela ne vibre pas, en effet! Les poids sont vraiment lourds sur tous les "gros" instruments Zeiss que j'ai vu jusqu'ici. Sur le réfracteur triple de Neuchâtel, la plateforme du plancher est sur verrin hydrolique et permet aisément d'atteindre l'oculaire suivant le degré de son inclinaison. Par contre, j'ignore totalement à quoi pouvait servir la passerelle dont tu fait mention... Atteindre l'ouverture du tube pour nettoyer l'objectif?

Je pense qu'il y a deux sources de vibrations concernant les systèmes muni de contre-poids, le premier, logique : quand il y a un deéquilibre de poids par rapport à l'axe de rotation. Le second concerne le porte-à-faux de l'axe qui supporte la masse à l'extremité, même si le système est équilibré. Cette flection du au poids, participe à une vibration comme un métronome, quand ça bouge par l'effet de l'inertie au moment du freinage. Certainement le choix de la section et du diamètre est calculé pour ne pas rentrer en raisonnance avec le reste du mécanisme.

Donc il vaut mieux avoir de sacrés contre-poids, plutôt qu'à jouer sur le moment de force en éloignant la masse du centre de rotation.

Tout comme Windows qui crée une mauvaise structure de fichier sur le disque dur (FAT, NTFS) pour ajouter une application de défragmentation. La monture allemande requière un système de contre-poids délicat.

Je préfére de loin la monture fer à cheval, tout comme le système de gestion de fichier ZFS porté sur FreeBSD. Le système se trouve être son propre contre-poids. Bien sur, celà reste un avis perso... (on ne sait jamais)

Est-il envisageable d'utiliser une monture en fer à cheval pour un réfracteur?

astrophil a écrit:

Est-il envisageable d'utiliser une monture en fer à cheval pour un réfracteur?

La réponse est Non !!!

Mais pour un "Réfracteur" comme celui là, c'est envisageable

Il me semblait bien que c'était en effet impossible, sauf peut-être dans le cas d'un réfracto-reflecteur. Mais là encore, la position oculaire devrait être calculée de manière à ne pas se retrouver coucher au sol! Et pour les réfracteurs Zeiss ci-dessus, la monture allemande était adéquate me semble t'il.

C'est le principe du grand équatorial coudé de l'Observatoire de Nice. Cet instrument vient d'etre rénové par un club amateur français et je ne désespère pas d'y jetter un oeil. Un très bel instrument même si sa complexité n'engendre pas de performances extraordinaire ; c'est avant tout un morceau d'histoire.


Bonne journée à tous.

Il y a un tel instrument à l'Observatoire de Bordaux, je crois ne souvenir... Instrument fabuleux en effet, mais pas facile d'usage! Celui de l'Observatoire de Paris était aussi superbe en son temps!