Dans un autre post, Max compare les (certains) amateurs d'astronomie quebecois et français à des Ours pour nos observations solitaires. D'où vient donc cette habitude ? Comme je le précisais alors, les clubs sont assez performants pour initier un amateur : poser une monture, collimater, aide au choix des indispensables accessoires ... Bref après un temps relativement bref (disons une année pour faire simple), l'amateur est parfaitement apte à observer sans aucune aide et parfois même commence à transmettre son récent savoir.
Là se profilent les carences d'un club : et après ? Rendons cependant justice à cette structure en précisant qu'il est bien difficile de satisfaire tout le monde. En effet, rendu à ce niveau chacun choisi plus ou moins son orientation particulière : un tel se passionne pour les Dobson, tel autre ne jure que par ses photos obtenues avec sa FS60, et celui là se consacre à notre étoile ... Bref, chacun devient pointu et demande des compétences se faisant de plus en plus rares pour progresser lui même. Parallèlement, les budgets qui lui sont nécessaires gonflent voir explosent et il devient alors difficile d'imposer au club ses propres choix.
Tout doucement, le joyeux luron glisse vers une pratique isolée. Lui reste alors les grands rendez vous, seuls capables de lui faire rencontrer les quelques amateurs éloignés partageant sa passion pour constater les évolutions des technologies voir des techniques.
Pour ma part, le Soleil accapare le plus gros de mon temps et j'ai la chance d'habiter dans un département disposant de 3 filtres Ha (dans trois observatoires). Nous nous connaissons, nous nous aidons et pourtant nous ne nous rencontrons presque jamais !
Pour appuyer mon propos, je vous propose cette reflexion concernant la spécialisation des pratiques :
- Alors photo ou visuel : le premier demande une monture équatoriale, le second un gros diamètre (le plus souvent).
-Bon, disons photo. Ah mais Ciel profond, planétaire, solaire ... ? Le CP exige des imageurs très sensibles accompagnés d'un suivi redoutable de complexité (acquérir ces savoirs réclame souvent quelques années). Le planétaire demande une maitrise des traitements gourmande en apprentissage. En solaire ...
Bref : on ne peut pas tout faire et tôt ou tard on se trouve localement ... Seul !